Mixité & Diversité : les vitamines de nos loges

Et si la mixité et la diversité étaient les véritables moteurs de vitalité dans nos loges ?
La science explore les dynamiques de groupe, et ce qu’elle révèle est passionnant : des collectifs variés fonctionnent mieux. La mixité n’est pas un supplément d’âme, c’est un levier d’intelligence collective.

Une vieille controverse… toujours d’actualité

Peut-on encore se demander si une loge mixte fait de la “vraie” franc-maçonnerie, au regard des Constitutions d’Anderson et Desaguliers, rédigées il y a trois siècles ? Les débats persistent, mais les mentalités évoluent rarement par les mots seuls. C’est la pratique, sur le terrain, qui transforme les idées reçues.

Quand la science entre en loge

Des institutions prestigieuses comme le MIT ou Carnegie Mellon University se sont penchées sur l’intelligence des groupes. Peut-on la mesurer ? Quels en sont les déterminants ? On découvre notamment que la performance collective n’est pas liée à la somme des QI individuels… mais à la diversité du groupe.

Plus étonnant encore : la présence de femmes est le facteur qui corrèle le plus fortement avec l’intelligence collective. Pourquoi ? Parce que les femmes, en moyenne, obtiennent de meilleurs scores aux tests d’intelligence émotionnelle, comme celui de lecture des émotions dans les yeux (Simon Baron-Cohen). Et cette intelligence émotionnelle favorise les échanges, stabilise les relations et renforce le climat collectif — en loge, cela se traduit directement par un meilleur égrégore.

Mais pourquoi Universaliste plutôt que Mixte.

Lorsque l’on évoque la Mixité en Franc-Maçonnerie on pense d’abord à la présence d’hommes et de femmes. C’est pourquoi dans ce qui précède nous avons digressé sur cette façon de penser. Mais la société, la vie par essence est mixte, pas d’Humanité sans hommes et femmes. Par exemple, on ne dit pas d’une entreprise ; d’une administration qu’elle sont mixtes. C’est pourquoi nous considérons que par essence une Loge doit être composé d’hommes et de femmes et former un collectif.

Diversité et/ou Universalisme

Pour nous la mixite se voit sous le prisme de la diversité d’origine, de milieu social, de croyance ou pas, d’opinion politique. D’où le terme d’universalisme qui embrasse diversitéS (avec un grand S) et genre.

Les pièges à éviter dans le travail collectif

Trois grandes failles grèvent le potentiel des groupes : les biais cognitifs individuels (comme le biais de confirmation), les déséquilibres de temps de parole, souvent au profit d’un sous-groupe masculin, et la non-reconnaissance de certaines compétences, parfois étouffées sous le bruit ambiant. Pour que la diversité porte ses fruits, encore faut-il qu’elle puisse s’exprimer pleinement : cela suppose un cadre équitable, où chacun·e a le temps et l’espace de faire entendre sa voix.

Un enjeu maçonnique, pas seulement sociétal

L’universalisme n’est pas une mode ou un gadget progressiste. C’est une ressource précieuse pour nos loges, un ingrédient de vitalité qui nourrit la réflexion, structure la parole et renforce la fraternité. Un collectif équilibré, ouvert et inclusif favorise la constitution d’un égrégore fort et durable. Osons enrichir la boîte à outils du Vénérable Maître et de son collège !

La mixité et la diversité, donc l’universalisme, sont bien plus que des principes : elles sont les mamelles nourricières de nos égrégores.

 

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